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Brouillons

Brouillons
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29 novembre 2006

Suiteuh

Ça fait un bout qu'elle est écrite ... je sais pas, j'attendais d'en avoir plus ... Mais bon ! Tant qu'à attendre, je vais le mettre ! Et je rajouterai ensuite .. =)

Elle était étendue sur leur lit, les yeux clos. Elle avait douloureusement conscience de la proximité du corps de son mari. Paradoxalement, cela ne faisait qu’accentuer l’impression qu’ils se trouvaient à des années lumières (je me demande encore comment corriger cet anacronisme ; l'histoire se déroule peu après la première Guerre mondiale) l’un de l’autre. Ils étaient si loin. De temps en temps, un éclair illuminait la pièce. Elle aimait les orages ; comme celui qui faisait rage à l’intérieur d’elle. Elle cherchait sans cesse le moyen de s’apaiser. La nuit, c’était si dur … Avec son corps allongé tout près du sien, sa respiration, sa chaleur … Elle aurait tout donné pour ne plus se sentir déchirée. Heureusement que Simon remplissait sa vie, son rayon de soleil …

-         Sarah … ?

Son cœur bondit. Elle en aurait presque frissonné.

-         Oui …

-         Rien.

-         Oh …

La gorge serrée, elle eut un hoquet. Elle allait sangloter et elle n’osait pas bouger.

-         Maman … ? Papa … ?

Simon, tout petit et les cheveux emmêlés, se tenait dans le cadre de porte.

-         Oui, bonhomme ?

-         Papa, j’ai peur de l’orage.

-         Allons, tu n’as pas à t’inquiéter. J’arrive et je resterai avec toi jusqu’à ce que tu t’endormes.

-         Non. Laisse, Louis. J’y vais.

Sarah voulait en profiter pour sortir de la chambre. Elle espérait avoir le temps de reprendre le contrôle de ses émotions.

-         Maman veillera sur toi, mon poussin. Viens.

Simon s’assoupit rapidement, serrant son ours en peluche dans ses bras. Sarah remonta doucement les couvertures sur ses épaules et embrassa ses cheveux. Elle sortit ensuite de la chambre d’enfant sur la pointe des pieds. Elle n’eut pas le courage d’aller se recoucher tout de suite. Comme à son habitude, elle descendit au salon pour oublier la distance qui la séparait de son mari. Pour oublier le tourbillon d’émotions qui menaçaient de l’emporter.

Quand elle regagna leur lit, il lui tournait le dos.


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8 novembre 2006

Brouillon ... début de quelque chose

Elle regardait par la fenêtre. Le soleil avait disparu depuis plusieurs heures. Tout était noir, la lune éclairait à peine d’une lueur nacrée le jardin à l’arrière. Elle aurait dû retourner dans la chambre, mais elle se sentait mieux ailleurs. Elle n’arrivait pas à dormir. Elle n’arrêtait pas de penser. Elle avait donc pris l’habitude de se lever, et de s’asseoir sur le rebord de la fenêtre, dans le salon. Elle aimait la sensation de solitude que ça lui procurait. Un calme infini l’envahissait. Elle faisait le vide. Elle ne s’installait pas là pour réfléchir. Au contraire, elle oubliait.

Des pas dans l’escalier lui firent tourner la tête. C’était lui. Elle regarda de nouveau vers l’obscurité extérieure. Pourquoi venait-il la perturber dans son moment de tranquillité ? Même s’il partait, elle savait qu’elle ne parviendrait plus à retrouver l’équilibre. Et pourtant, elle aurait tant voulu qu’il dise quelque chose. N’importe quoi, tout et rien. Qu’il l’aimait …

Et il remonta, en silence.

Dehors, le vent agitait les feuilles des arbres. Et une larme roula sur sa joue, témoin muet de sa souffrance.

*

Simon ne tenait pas en place. Sarah essayait de lui enfiler ses pantalons, mais il ne pensait qu’à l’instant où il se retrouverait dehors.

-         Reste tranquille ! Si tu ne me permets pas de t’habiller, tu n’iras pas t’amuser.

Il consentit alors à demeurer immobile plus de deux secondes. Il trépignait et ne cessait de dire à sa mère d’aller plus vite.

-         Oh ! Nous avons un petit démon bien pressé, ce matin, dit une voix rauque venant de la porte.

Les yeux de Simon s’illuminèrent. Il était de bonne humeur, et il fit un sourire éclatant. À trois ans, il lui manquait plusieurs dents. Son père le lui rendit.

Sarah attrapa son petit homme par le bras alors qu’il s’apprêtait à s’enfuir, et elle l’embrassa affectueusement sur la joue. Il s’essuya avec une grimace dégoûtée :

- Maman, je suis grand maintenant.

Elle le laissa partir, en souriant affectueusement.

-         Papa ! Papa ! Viens avec moi !

-         Je te rejoins, Simon.

Il observa sa femme. Sarah eut du mal à ne pas baisser les yeux, tellement son regard était intense. Elle ne put s’empêcher de lui sourire, mais elle se retint de se jeter à son cou.

Et il sortit rejoindre leur enfant.

*

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